Fichu mois de novembre
Dès la fin des produits d’Halloween, l’espace publicitaire se remplit de cette injonction à la consommation du séduisant Black Friday. Impossible d’y échapper. L’idée d’y succomber m’effleure même, à force: « achetons puisqu’on y gagne ».
Oui mais en ai-je vraiment besoin?
Question rhéthorique ou pratico-pratique?
Une diététicienne avertie m’expliquait la différence entre la faim et l’envie de grignoter. La conséquence pratique se mesure chez elle sur la balance, et avec le home-organiser sur la taille de la « moisson », mot qui désigne l’ensemble des objets qui sortent d’une maison après une mission de désencombrement.
Je souligne ce parallèle avec le grignotage, parce que la plupart des « mauvais achats » (ceux qui encombrent, et pour lesquels on m’appelle) sont les achats compulsifs. Ceux qu’on fait pour se faire plaisir, pour compenser une mauvaise journée, ou sans réfléchir parce que le 2nd est à moitié prix.
Evidemment ca marche avec les chaussures, les sacs à main, les foulards … et c’est ainsi que petit à petit l’encombrement fait son nid dans ton dressing.
Alors on fait quoi?
Pousser les murs? Déménager dans un logement plus vaste? Acheter une armoire plus grande? Cette option présente l’avantage de ne surtout pas changer ses habitudes de consommation. Ou alors…
Pour les envies compulsives, on peut manipuler un peu son cerveau. Lui, il exige son petit shoot de bonheur, qui fera oublier les moments désagréables de la journée. Alors l’idée c’est d’obtenir cette dopamine sans trop d’effets secondaires encombrants. Coiffeur, manucure, esthéticienne, cinéma, resto par exemple.
Et pour discerner entre le besoin et l’envie de vêtements, on utilise la méthode des 3:

Examen de conscience
La conséquence de notre consommation va malheureusement au delà de nos problèmes d’organisation domestique. Et puisque ce mois novembre a eu lieu la COP26, j’ai envie de mettre en lumière ce qui arrive aux vêtements « jetés ». Le voyage n’est pas fini pour eux. Le Chili et le Ghana révèlent que 59000 tonnes/ an de vêtements usagés s’amoncellent dans leurs déserts: pull de Noël, vêtement de ski, etc…
Je mets ici le podcast d’une émission de France-Inter sur la « fast-fashion »:
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Et puisqu’en novembre on prépare les fêtes, ça vaut le coup de réfléchir aussi aux cadeaux immatériels, ceux qui n’encombrent pas les placards des autres…